Soutenir le Pacte local pour la transtion

Démocratie et bien vivre ensemble

comite-citoyen-environnement vive la transition !

11 - Mettre en place un comité citoyen sur le climat et l'environnement.

Temporalité :Moyen terme

Face aux dérèglements climatiques et écologiques, il est urgent d'agir dans toutes les directions. Face à l'ampleur des décisions et des mesures à prendre, les comités citoyens peuvent être des solutions pour épauler l'action des élu-e- s. A l’instar de la convention citoyenne sur le climat au niveau national, un comité citoyen local permanent sur le climat et l’environnement pourra formuler des recommandations en matière de politique environnementale et les soumettre au conseil municipal. Ses membres pourront, pour partie, être choisis par tirage au sort parmi les habitants. Chaque année, les propositions/avis du comité seront présentés en réunion publique, et la collectivité argumentera ses arbitrages. Ce comité pourra être doté d’un #12 budget participatif.


M28-Dispositifs de participation citoyenne M29-Commission extra-municipale du temps long


7.5.2 Améliorer la résilience aux changements climatiques


Pourquoi (contexte, problématique…) ?

La lutte contre le réchauffement climatique implique de tels changements dans nos modes de vie qu’il est impossible de réaliser cette transition sans l’adhésion du plus grand nombre et une forte mobilisation des élus. La façon de gouverner la cité doit donc évoluer. De plus, les Français ont soif de démocratie et souhaitent être davantage associés aux décisions qui les concernent au quotidien.

Quoi (différentes étapes/contenu de l’action) ?

Quelle démarche ?

  • Former plusieurs élus et agents à la démocratie participative.
  • Cadrer le rôle (propositions, recommandations, avis critiques sur la cohérence de la politique…), le fonctionnement et la composition du comité citoyen (nombre de membres, fréquence des réunions, modalités d’animation et de travail…)
  • Organiser une réunion publique d’information sur la création du comité pour présenter son fonctionnement et pour recruter le collège des “volontaires”, communiquer particulièrement auprès des associations locales en lien avec la transition écologique et sociale.
  • Tirer au sort le collège des “tirés au sort” sur les listes électorales.
  • Etablir un programme de formation pour le comité.
  • Former les membres du comité citoyen (2 ½ journées) pour les faire monter en compétences et créer des liens au sein du groupe.
  • Réunir le comité selon les modalités établies.

Comment (moyens humains et financiers) ?

Prévoir :

  • un animateur de la démarche, au sein de la collectivité ;
  • un budget de formation à la démocratie participative : élus, agents (inclus plan de formation) ;
  • un budget de formation du comité : intervention d’experts, salle, restauration ;
  • un budget de fonctionnement annuel ;
  • Un budget participatif : 5% du budget d’investissement de la collectivité.

Exemple(s)

https://www.gouvernement.fr/convention- citoyenne-pour-le-climat-les-150-citoyens- tires-au-sort-debutent-leurs- travaux#

Convention citoyenne pour le climat (national)

A Kingersheim, un conseil participatif est créé à chaque fois qu’un projet est mis à l'agenda à l’initiative de la ville ou des habitant·e·s et prend en charge la phase décisive de réflexion, de débat, de concertation et de coproduction qui prépare la phase de décision, portée par le Conseil municipal.


budget-projets-citoyens vive la transition !

12 - Allouer un budget pour des projets citoyens.

Temporalité :Court terme

La transition démocratique est un élément indispensable de la transition citoyenne, écologique et sociale . Ces dernières années, des communes commencent à expérimenter de nouvelles manières de faire et d'animer la démocratie locale qui permettent l'implication des habitant·e·s dans la politique locale et leur participation aux décisions et actions les concernant. Donner aux citoyen·ne·s les moyens de réaliser leurs bonnes idées pour améliorer la vie de la cité est une manière de libérer les forces créatrices. Les villes qui s'engagent dans de telles actions consacrent jusqu'à 8 % de leurs budgets aux actions citoyennes. Leurs résultats sont enthousiasmants !


M28-Dispositifs de participation citoyenne M30-Politique associative et initiatives citoyennes



Comment (moyens humains et financiers) ?

  • La réalisation de projets d'initiative citoyenne est une manière de faire : à Lille, par exemple, on organise un concours de projets citoyens déposés sur un site internet. Ces projets sont sélectionnés par la population (vote sur internet) et par un jury citoyen. Le budget et les compétences municipales se chargent ensuite de les réaliser.
  • Créer un fond d'initiative habitant·e·s est une autre manière de faire : cela permet à un comité composé d'habitant·e·s de la commune ou d'un quartier d'attribuer un appui financier à des projets d'habitant·e·s pour améliorer leurs lieux de vie.
  • A Bologne, la mairie propose de mettre à disposition des citoyens un budget ou des ressources en échange d’heures de travail bénévole sur la mise en œuvre de leurs projets. Près de 500 initiatives de ce genre ont vu le jour au cours des cinq dernières années et les résultats obtenus sont exceptionnels.

Exemple(s)

Grenoble a renforcé les conseils de quartier de la commune sous le nom de "conseils citoyens indépendants" en leur permettant de se saisir des sujets sur lesquels ils veulent travailler et de pouvoir interpeller le maire lors des séances du conseil municipal, leur budget participatif étant géré par une association des conseils citoyens indépendante.

A Saillans (1275 habitant·es), sept commissions participatives thématiques sont ouvertes à la population afin de fixer collectivement les priorités d’action dans les différentes compétences municipales, tandis que les Groupes Action-Projet (GAP), regroupant des habitant·es et un·élu·e référent·e, ont la charge de la mise en œuvre d'actions concrètes décidées en commission.


habitat-participatif vive la transition !

13 - Faciliter l'habitat participatif urbain et rural.

Temporalité :Moyen terme

L’habitat participatif repose sur une démarche citoyenne : prendre part à un groupe d’habitat participatif, c’est se mettre à plusieurs pour trouver un terrain, concevoir des logements sur mesure en les adaptant aux besoins et aux goûts de chacun et imaginer une manière de vivre autrement, plus écologique et plus communautaire. Ces projets sont longs et difficiles à mettre en œuvre. Les écueils sont nombreux et les groupes de volontaires se découragent souvent devant les difficultés posées par la recherche du lieu, du financement ou les règles de cohabitation… C’est pourquoi une aide des mairies pourrait faciliter leur démarrage via, par exemple, la préemption de terrains ou de bâtiments favorables à de tels projets. Il s’agit donc de développer des habitats participatifs urbains et ruraux (éco-lieux), accessibles à tou·te·s en favorisant l'émergence de nouveaux projets et en soutenant les projets actuels.


M20-Habitats participatifs et écolieux


7.1.1 Mettre en place un guichet unique habitat, accompagné d’une communication renforcée 7.1.2 Assurer un accompagnement des particuliers souhaitant réaliser des travaux de rénovation thermique de leur logement 7.1.3 Proposer une aide financière tout public pour les projets de rénovation 7.6.1 Faire évoluer les documents d'urbanisme (PLUI, PLU, PLH) en faveur de la rénovation 7.6.2 Favoriser le développement des énergies solaires dans le PLUI et les PLU, inciter le recours aux énergies renouvelables et le bioclimatisme pour la construction neuve


Pourquoi (contexte, problématique…) ?

Partout dans le monde, des personnes ont apporté la preuve qu’un autre mode de vie plus sobre, fondé sur l’autonomie et le partage, était possible : projets d’agriculture vivrière, sobriété énergétique, éco-construction, mutualisation et échange de biens et de services, éducation alternative, lieux de vie ou de transmission... Ces initiatives expérimentent de nouveaux modèles qui sont le ferment de la société de demain. Les différentes formes de lieux collectifs et écologiques, en particulier les habitats participatifs, permettent de recréer du lien social, de diminuer les coûts du logement et de favoriser des modes de vie solidaires et écologiques par la mutualisation de ressources et d'espaces dans le cadre d’une réappropriation citoyenne de l'habitat. Si la notion de « vivre autrement » est fondatrice de l’habitat participatif, le développement durable en est aussi l’un des piliers. Le projet d’habitat s’élabore en appliquant au plus près ses préceptes : orientation du bâti, sources de chaleur renouvelables, gestion des déchets, choix des matériaux... Financièrement, les opérations d’habitat participatif permettent d’ailleurs de construire à coût maîtrisé.

Elvira Jaouën, maire de Courdimanche commune périurbaine de 6 500 habitant·e·s en limite de l’agglomération de Cergy Pontoise, Val-d’Oise : «Lors d’une visite à Fribourg, le sujet de l'habitat participatif a attiré mon attention. […] Comment avoir un impact moins important sur la planète ? Et, comme l’habitat participatif répondait bien à cette dernière question, nous avons trouvé des familles qui étaient prêtes à s’investir. Ça a donné naissance à l'habitat participatif d’Atonix dans l'écoquartier de Courdimanche. Pour une commune périurbaine comme la nôtre, un habitat participatif crée une dynamique. Les personnes qui vivent en habitat groupé sont mobilisées en association et ont une volonté d’ouverture, notamment envers les habitants du quartier.»

Quoi (différentes étapes/contenu de l’action) ?

  • Utiliser la connaissance du territoire pour mettre en relation les personnes qui portent des projets d'habitat participatif et des propriétaires souhaitant vendre des terrains.
  • Rencontrer des maires qui ont soutenu des habitats participatifs pour partager les bonnes pratiques, comprendre leurs effets positifs et imaginer une transposition dans nos communes. Monter un groupe de travail mixte entre élu·e·s et citoyen·ne·s autour de la question pour explorer les pistes intéressantes.
  • Soutenir les associations locales accompagnant les éco-lieux en mettant espaces et subventions à disposition. Proposer un soutien aux porteur·se·s de projets auprès d'autres institutions (bailleurs sociaux, administration d'État, banques...).
  • Réserver du foncier ou de l’immobilier : préempter ou créer dans les documents d'urbanisme des espaces destinés explicitement à la création d'habitats participatifs et lancer un Appel à Projet dédié. En zone rurale, faire des appels à projet pour soutenir la réhabilitation de bâtiments ou l'aménagement de terrains suivant des critères écologiques et sociaux.

Exemple(s)

- Olmet-et-Villecun commune de 144 habitant·e·s, au sud de Lodève, Hérault - Courdimanche commune périurbaine de 6 500 habitant·e·s en limite de l’agglomération de Cergy Pontoise, Val-d’Oise - Dullin commune de 440 habitant·e·s, château partagé pour 6 familles, Savoie

Lien(s)


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14 - Relayer les initiatives de Transition sur tout le territoire.

Temporalité :Court terme

Loire Forez Agglomération informe et met en place des campagnes de sensibilisation sur la transition énergétique et citoyenne (énergie, déchets, mobilité...). Il est possible que ces actions n'aient pas tout l'impact qu'elles méritent. Afin qu'elles deviennent mobilisatrices et puissantes, elles doivent être relayées par toutes les communes du territoire :

  • pour tous les publics, avec des moyens et des horaires adaptés ;
  • en co-construction élus/citoyens ;
  • avec la participation de citoyens locaux, groupes, associations, suivant le thème considéré.

M28-Dispositifs de participation citoyenne M30-Politique associative et initiatives citoyennes



Pourquoi (contexte, problématique…) ?

Des actions de sensibilisation et d’information sont régulièrement conduites par Loire Forez agglo (LFA) dans les domaines de la transition énergétique (Semaine du Développement Durable en 2017) ou de la réduction des déchets (SERD en nov 2019). Ces actions comprennent des informations (dépliants-papier, diffusion numérique, Loire Forez Magazine,...) et des réunions d’information décentralisées dans certaines communes du territoire. Ces moyens proposés ne touchent qu’un faible public et les communes ne les reprennent pas du tout (ou très peu) sur leurs sites Internet ou leurs réseaux sociaux.

Des opérations d’envergure ont été engagées par LFA en matière d’Energie et Climat :
  • Démarche volontaire "Territoire à Energie Positive" (TEPOS) à l’horizon 2050 ;
  • "Plan Climat Air Energie Territorial" (PCAET, document obligatoire pour les intercommunalités supérieures à 20 000 habitants) à échéance de 3 puis 6 ans. L’élaboration de ces plan d'actions ont nécessité des rencontres entre élus et citoyens ainsi qu'une enquête en ligne qui a comptabilisé 280 réponses. Mais au-delà de ces quelques initiés, qui en a entendu parler ? La majorité des élus communaux en connaissent à peine l’existence ! Il est vrai qu'un dossier de Loire Forez Mag (sept 2018) a consacré 4 pages à ces opérations. Mais ce magazine n’arrive pas dans toutes les boîtes à lettres... Et parmi ceux qui le reçoivent, combien ont lu le dossier ?

Quoi (différentes étapes/contenu de l’action) ?

Pour « changer de braquet » et marquer l’urgence du thème de la transition énergétique et citoyenne (énergie, déchets, mobilité,...) les communes doivent impérativement relayer localement :

  • les actions de sensibilisation et d’information de LFA, actions de proximité et concrètes ;
  • l’information sur les grandes démarches engagées par LFA, information globale et plus abstraite. En effet, l’échelon local est toujours mieux reçu que celui de LFA perçu comme éloigné.

Comment (moyens humains et financiers) ?

Les communes doivent organiser des actions d’information et de sensibilisation, dans le sillage de LFA avec deux exigences :

  • s'assurer de s’adresser à toutes les populations : jeunes, actifs, retraités,... ;
  • associer les citoyens de la commune intéressés par le sujet et pouvant servir de relais de mobilisation : école et parents d’élèves, associations, bibliothèques de village... Seules des actions co-construites entre élus et citoyens (individuels ou représentants d’associations) sont susceptibles d'atteindre leurs objectifs.